Le syndicalisme est l'objet d'idées reçues. Souvent, « on l'assimile aux mouvements sociaux dans les services publics qui occasionnent des perturbations dans la vie quotidienne des citadins. En revanche, son utilité économique est ignorée de même que les multiples fonctions sociales qui expliquent l'existence de syndicats dans tous les grands pays industriels » (p.3) D'ailleurs, cette notion possède plusieurs sens.

« Les syndicats sont des associations volontaires, formées par plusieurs personnes pour la défense d'un ou de plusieurs intérêts communs. » (p.3). Ils sont donc à la fois collectifs et composés d'individus défendant des intérêts divers. Souvent, le langage courant réserve le terme de syndicats aux seules associations professionnelles de salariés.

Un syndicat est donc un collectif composé d'individus qui n'ont pas les même intérêts à défendre et donc qui ne s'entendent pas nécessairement sur les objectifs à atteindre. « C'est pourquoi les motivations des adhérents se révèlent assez diverses. » C'est pourquoi, aussi, les auteurs commencent par aborder l'histoire de l'action syndicale depuis la Révolution. De tout cela, Andolfatto et Labbé en tirent les caractéristiques du mouvement syndical français. Un mouvement plus complexe que l'idée généralement véhiculée.

Pour approfondir encore davantage ils se proposent de nous montrer que « la bonne compréhension du phénomène implique aussi de dévoiler sa réalité sociale interne. » (p.4) En effet, il y a comme un décalage entre la réalité économique et sociale de la France, la population active salariée et les dirigeants syndicaux. Enfin, c'est l'action syndicale en elle-même que les auteurs abordent dans le cinquième chapitre.

Finalement, leur « Introduction » se termine par ce constat : « Depuis trente ans, le syndicalisme français est engagé dans un déclin qui a transformé la France en un véritable 'désert syndical' » (p.4) Ce sont les causes du déclin du syndicalisme français que les auteurs ont cherché à analyser dans leur livre. Ces causes ce sont les faiblesses du syndicalisme français, c'est-à-dire principalement ces divisions internes.