Lectures fin mai à juillet 2020
Publié le 13 Juillet 2020
Cela fait longtemps que je n'ai pas écris un article sur ce blog. Presque un mois et demi en fait. Je reviens donc aujourd'hui avec mes trois dernières lectures depuis fin mai. Il y a le dernier livre d'Emmanuel de Waresquiel, J'ai tant vu le soleil, consacré à Stendhal. S'ajoute Le Parthénon de Mary Beard. Enfin, un monstre de la SF, avec Dune de Herbert.

Commençons avec le livre d'Emmanuel de Waresquiel. C'est un court essai (128 p.), dans lequel il développe son rapport à Stendhal. Alors quoi en penser ? Le moins que je puisse dire, c'est que ça ne m'a pas marqué outre mesure. Alors oui, c'est toujours plaisant de retrouver la plume de l'auteur, dont j'ai lu la plupart des livres, mais je n'ai pas été transporté. Une impression d'inachevé. J'aurais aimé, je crois, en avoir plus. J'ai appris des choses dans ce petit essai, des anecdotes sur Stendhal, sur sa vie, ainsi que des idées sur le pourquoi de certaines œuvres. Waresquiel s'intéresse surtout au rapport de Stendhal à la Révolution et à l'Empire. Notre écrivain a été un haut fonctionnaire impérial, fasciné par le petit caporal. D'ailleurs un de mes textes préférés de Stendhal, même si ça peut paraître bizarre, c'est sa Vie de Napoléon. Ne serais-ce que pour cet aspect-là, ce petit essai mérite d'être lu. Néanmoins, je tiens à le préciser, ce n'est pas non plus un livre marquant pour moi.

Ce livre sur le Parthénon par Mary Beard, autrice de S.P.Q.R, est une belle surprise pour moi. En 280 pages environ, elle brosse le portrait d'un monument mythique, dont l'histoire est, je pense, très souvent méconnue. Je ne connaissais pas un quart de ce qui est dit dans cet ouvrage, notamment concernant les périodes chrétiennes et musulmanes du monument, successivement église et mosquée. Le Parthénon deviendra même une poudrière. Non seulement j'ai apprécié la façon dont Mary Beard écrit, avec finesse et pédagogie, mais comme pour son maître-livre sur Rome, elle transmet ici sa passion pour son sujet. Elle donne envie au lecteur de s'intéresser à l'archéologie et à l'histoire. C'est assez rare selon moi. Souvent, les livres universitaires usent d'un style assez neutre.

Je viens de terminer Dune il y a quelques jours seulement. Ce classique de la SF est un monstre de 830 pages. En plus, ce n'est que le premier tome d'une saga qui en compte 6. Ma lecture est donc encore fraîche dans mon esprit. Ce fût une lecture assez particulière. J'ai été embarqué dans l'univers fascinant créé par Herbert, même si j'ai trouvé les mécanismes scénaristiques assez classiques. Je veux dire par là qu'il y a un héros révélé au fur et à mesure, avec des pouvoirs hors du commun, un entourage à son service, des amis loyaux et des méchants bien méchant. Bien sûr, c'est caricatural. Dans ce roman se retrouve des préoccupations très actuelles, comme l'écologie, la sélection génétique, l'autoritarisme, la place des femmes dans la société... Dans Dune, elles ont, à mon sens, une place à part et qui reste, selon moi, différente de celle qu'elles ont dans une autre œuvre-monstre comme le Seigneur des Anneaux. Les femmes dans Dune ont une place qui reste centrale. Un ordre comme le Bene Gesserit, par exemple, par l'arrangement de mariage, contrôle les naissances au sein des grandes familles aristocratiques. Néanmoins, cette idéologie est imposée et, d'une certaine façon, les femmes ne sont pas forcément libres. Après, chez les Fremen les choses sont un peu différentes. Je ne connais toutefois pas l'univers suffisamment pour porter un jugement global sur la saga. Je compte cependant lire le tome 2 avant la fin de l'année et je vous encourage à vous plonger dans ce livre qui, sans avoir été un coup de coeur pour moi, m'aura quand même marqué.